• Chapitre XX

       Impressionnée. Mélusine était impressionnée. Il était vrai qu'un rien ne l'impressionnait, mais la puissance de Neoplast dépassait tout ce qu'elle avait déjà vu. Il n'avait même pas eu peur du monstre. Quant à Spyke, il semblait toujours avoir peur de quelque chose. Ou quelqu'un. Mélusine était sûre que c'était d'elle, même si elle ne savait pas pourquoi. C'est vrai ! Elle ne lui avait jamais rien fait ! Bon, à part lui avoir envoyé un coup de pied en plein dans les côtes pour le réveiller, mais c'était rien, ça ! Il faudrait vraiment qu'elle lui en parle. Mais peut-être qu'il allait mal le prendre. Oh! Et puis là, c'est elle qui le prend mal ! Mais si c'était autre chose ? Dans ce cas, la jeune fille aimerait bien savoir de quoi il s'agissait.
       Tandis qu'elle suivait Neoplast, elle vit Spyke somnoler. Il marchait toujours, mais ses paupières commençait à se fermer. Elle proposa aux garçons de faire une pause pour se reposer. Mais le Cotorl répondit qu'il n'avait pas encore besoin de dormir.
       "Pas encore" ?
       Mélusine s'imagina alors Spyke dire qu'il était l'heure qu'il dorme. C'était certain qu'il n'était pas un homme comme les autres. Elle laissa donc l'ensommeillé tranquille et observa Neoplast. Elle put voir que de temps à autre, il fermait les yeux pour se concentrer. Dans ces moments, il ressemblait à un mort avec sa peau dépigmentée, marchant comme s'il tirait quelque chose. D'ailleurs, cette démarche, il l'avait même quand il avait les yeux ouverts. Aurait-il un problème ?
       Il a peut-être mal à la jambe ?
       La jeune Sage descendit son regard le long de sa cape jusqu'à la petite pierre d'albâtre, posée sur la partie qui traînait au sol. Elle se demanda pourquoi ce puissant homme laissait un gros cailloux gêner ses déplacements. Puis Neoplast tomba. Elle pensa d'abord qu'il avait trébuché sur un pavé, mais elle comprit qu'en réalité, c'était la faute de la pierre blanche. Elle semblait être tellement lourde. Mélusine s'approcha et entendit Neoplast jurer.
    - Arrête-ça, compris ?
    - Je suis désolée, répondit la jeune Sage, je ne voulais pas te déranger. Ce n'est pas de ma faute !
    - Hein ? Mais je te parlais pas ! C'est à cette saloperie de Phœnix que je m'adresse.
       Un phœnix ?! Mélusine n'avait pas vu de phœnix dans les environs. Pourtant, elle savait à quoi ça ressemblait : un grand oiseau majestueux aux plumes écarlates et au chant mélodieux. Où pouvait donc bien se cacher cet animal fabuleux ? Elle regarda partout, puis posa son regard sur Neoplast qui fixait étrangement la pierre incolore. C'était ça le phœnix ? Soudain, des ailes se déployèrent de la pierre et de minuscules yeux noirs apparurent. Un petit roucoulement, que Neoplast semblait comprendre, s'en échappa.
    - Neoplast, hésita Mélusine, c'est un phœnix ?
       Le jeune homme regarda la pierre incolore et se mit à rire. La pierre fit de même, bien que son rire était presque inaudible.
    - Non, Mélusine. Ce n'est pas l'un de ses animaux magiques. Ce n'est même pas un animal. Phœnix, c'est le nom que je lui ai donné.
       La jeune sage, déçue, demanda alors comment il l'avait trouvé. Il répondit que c'était une pierre que Ryuko lui avait envoyé et le suivait maintenant partout. Malheureusement, elle pouvait devenir aussi lourde que trois chevaux et Neoplast avait du mal à la porter. Mais elle lui permettait de se muscler et lui offrait une compagnie agréable.
    - Et puis, lui et moi, on est semblable !
       Mélusine ne voyait pas comment un homme et une pierre magique pouvaient être pareils. Tout comme Spyke, il ne devait pas être normal. En parlant du Cotorl, il était de moins en moins concentré sur sa route. Certes il les suivait sans être distancé, mais la jeune fille voyait bien qu'il allait s'endormir. Elle voulut alors lui dire de se reposer puis elle se rappela ce qu'il lui avait dit.
       Pas encore... mais pourquoi pas encore ? Il veut un bon lit ? Un lieu sans bruit ? Ou bien attend-il d'être complètement fatigué pour dormir ? C'est trop bizarre !
       Plus elle y pensait, plus Mélusine se prenait la tête. Elle incita donc Neoplast à continuer d'avancer pour trouver au plus vite leurs armes et vêtements. Elle avait en effet hâte de remettre une tenue décente et de retrouver sa faux magique. C'est alors qu'elle se rappela qu'elle pouvait faire apparaître son arme à volonté. Elle tendit la main devant elle et prononça la formule.
    - Ô xuaf elanrefni, sneiv à iom !
       Rien ne se produisit. Elle attendit quelques secondes mais son arme ne se matérialisa pas.
    - Les gants ! Je ne peux pas y arriver parce que je ne porte pas mes gants blancs !
    - De quoi parles-tu, Mélusine ? interrogea Spyke.
    - Tu te réveilles ?
       Neoplast pouffa mais Spyke restait sérieux. Voire inquiet. Elle lui expliqua alors ce qu'elle avait tenté de faire. L'inquiétude sur son visage s'intensifia. Il voulut savoir pourquoi elle avait besoin de sa faux.
    - Pour rien ! Enfin, c'est plus pratique pour se battre mais je voulais juste voir si je pouvais la faire apparaître ici. Mais je me suis rappelée que c'était grâce à mes gants spéciaux que je pouvais le faire. Le problème c'est que je ne les ai pas avec moi en ce moment-même. Ils sont avec mes affaires, là où doit nous conduire Neo.
    - Qui est Neo ? s'enquit le Cotorl.
    - Je crois que c'est moi, dit Neoplast et fut confirmé dans son hypothèse par un grand sourire de la part de la jeune fille. Mais passons, je crois que nous avons un problème.
       Il s'était arrêté devant un immense mur nu et s'était retourné pour se trouver en face des deux évadés.
    - La salle où je sens l'énergie de vos affaires est juste derrière ce mur.
    - On a juste à trouver la porte, proposa Mélusine.
       Neoplast secoua la tête.
    - Il n'y en a pas ?
    - Si. Mais elle est bien gardée.
    - Par quoi ? voulut savoir Spyke.
       Il ne savait pas. Mais il sentait que c'était beaucoup plus fort que la chauve-souris humanoïde. Il proposa de creuser un trou dans le mur, mais sans arme, ils ne pouvaient rien faire. Spyke demanda si ses éclairs pouvaient réellement devenir n'importe quoi. Neoplast affirma mais expliqua que les murs étaient imprégnés d'une magie aspirant la sienne. Les deux hommes réfléchirent, tandis que Mélusine avait déjà une idée. Mais elle se l'était défendue. Créer un portail, même court, pouvait causer des dommages irréversibles sur ceux qui le traversaient.
       Ce n'est qu'une possibilité, Mélusine. Tu en as déjà créé un et tu n'es pas morte en le traversant ! Bon, d'accord, tes poursuivants sont tous reliés physiquement entre eux, maintenant...
       C'est ça qui l'effrayait : causer des problèmes à ses compagnons. Mais après tout, qui ne tente rien n'a rien. Alors elle prit un petit crayon blanc qu'elle cachait derrière son oreille – et que personne n'avait jamais trouvé – et commença à dessiner un immense cercle sur le mur puis un petit point en son centre. Enfin elle récita :
    - Lennut essap-tuotrap, enèmme-suon àl ùo suon el snotiahuos : erèirred ec rum !
       Dès qu'elle eut finit sa phrase, le point s'élargit jusqu'au bord du cercle, laissant place à un immense vortex.
    - Mélusine, qu'est-ce que c'est ? demanda Neoplast.
    - C'est un portail magique qui permet de se transporter à un endroit choisi. Là, ce sera pour aller dans la salle où il y a nos affaires.
    - Pourquoi ne pas en avoir créer un pour sortir d'ici ?
    - Eh bien... je viens juste d'y penser, avoua-t-elle en souriant. Mais il faut une grande quantité de magie pour créer un tunnel et comme ce mur en aspire, je me suis dit que je pouvais utiliser celle qu'il avait engrangé pour alimenter mon portail. Sauf qu'il n'y a assez d'énergie que pour un passage à travers ce mur...
       Peut-être devait-elle leur dire pour le... problème. Mais ce n'était pas important, enfin, c'est ce qu'elle croyait. C'était arrivé parce que ses poursuivant étaient rentrés tous en même temps, mais là, ils passeront chacun leur tour.
    - Bien, allons-y ! proposa Neoplast.
    - Je suis d'accord, je sens que je vais m'endormir alors, entrons au plus vite dans le tunnel.
    - Attendez...
       Et voilà ! Elle aurait dû leur dire ! Ils n'avaient même pas réfléchi aux conséquences ! Et maintenant, ils étaient rentrés dans le passage... en même temps. Ce que Mélusine redoutait allait arriver : les esprits des deux hommes allaient échanger leurs corps.





       Spyke sortit du tunnel tout retourné. Le voyage interminable qu'il venait de vivre n'avait pourtant duré que quelques secondes, mais il l'avait épuisé, comme s'il venait de traverser un fleuve à la nage et à contre-courant. Il aurait presque eu envie de vomir. Pourtant, il était habitué des vortex avec sa prison lumineuse. Pour se changer les idées, il s'assit à droite du passage magique et observa la pièce.
       On aurait dit une salle aux trésors tellement il y avait de choses entassées. Capes, chapeaux, sabres, arcs, ... Il y avait encore plus de choix qu'au marché. Sur des tables, les armes étaient ordonnées par taille allant d'un énorme arc en ébène à un petit couteau vert de la taille d'un pouce. Tandis que sur les étagères étaient entreposés les vêtements des détenus, rangés par numéro de cellules. L'Ellecs se mordit la lèvre inférieure. Ils allaient devoir chercher leurs tenues, faute d'avoir le numéro de leur prison. Il n'avait d'ailleurs pas vu que les cellules étaient numérotées. Mais qu'importait, il avait hâte de retirer ces vêtements moisis et grisâtres. Gris ? C'est en effet le souvenir qu'il en avait. Pourtant, ceux qu'il portait à cet instant n'étaient pas plus gris qu'un morceau de bois brûlé. C'était ceux de Neoplast. Comment les avait-il obtenus ? Il n'avait même pas le souvenir de s'être changé ! De plus, il n'était plus fatigué, alors qu'il était temps qu'il ferme les yeux et retourne dans ce monde où l'intense clarté du ciel était aussi habituelle que l'herbe dans les prés. Soudain, alors que Mélusine venait de sortir de son tunnel, il entendit quelqu'un tomber. Ce qu'il aperçut alors le paralysa : son corps venait de s'écrouler. L'Ellecs s'approcha lentement de celui-ci, inerte. La peau blafarde était glacée, si bien qu'il pensa d'abord qu'il était mort. Pourtant, sous les vêtements de détenus, l'homme respirait paisiblement. Alors Spyke comprit que quelqu'un d'autre le possédait : Neoplast, dormant à même le sol. Et cela effrayait Spyke, pour la simple et bonne raison que le jeune contrôleur de foudre allait découvrir sa vraie nature, que même ses amis ne connaissaient pas. Il pensa alors à le réveiller, mais s'il pouvait éviter de vivre ce moment au moins une fois, il ne se le dirait pas deux fois. C'est ainsi qu'il laissa leur guide dormir et tenta de cacher l'inversion de corps à Mélusine. Cette dernière observait les deux hommes avec attention, comme si elle essayait de voir au travers d'eux. Pourtant, c'est d'une voix mal assurée qu'elle osa demanda :
    - Tout va bien ?
       Spyke remarqua qu'elle n'avait pas précisé le destinataire de cette question. Il répondit donc par l'affirmative, rassurant la jeune fille sur la santé du dormeur, et lui proposa de chercher ses vêtements, ce qu'elle fit avec enthousiasme, tandis que lui cherchait ceux de Spyke. Enfin, les siens. Ils durent chercher sur chacune des étagères pour trouver leurs affaires, puis sur chaque table pour leurs armes. Quand enfin ils les trouvèrent, le dormeur était toujours à terre. Mélusine tenta de le réveiller, sans succès. Spyke le prit donc par l'épaule, tenant toujours ses habits sous le bras, et après que Mélusine se soit vêtue, ils envisagèrent de sortirent par le tunnel.
    - Hum... commença Mélusine, il faut que je te dise quelque chose Neo.
    - Oui ? répondit Spyke.
    - Eh bien, si tu passes avec Spyke sur toi, vous allez échanger vos corps. D'ailleurs, je suis étonné que ça ne l'ait pas fait lorsqu'on est arrivé.
    - Tu veux dire que c'est le tunnel qui cause un changement de corps ? Tu aurais pu nous le dire avant !
       La jeune fille fixait le sol.
    - Je suis désolée, vous êtes partis si précipitamment !
       Spyke réfléchit. C'est donc le passage magique qui l'avait mis dans le corps de Neoplast. Peut-être qu'en repassant une seconde fois, tout reviendrait dans l'ordre ?
    - Et si on repasse en même temps...
    - Vous pourriez mourir, tous les deux. Ou bien vous deviendrez des âmes errantes. C'est le coutre-coup d'un si puissant sort.
       Il ne s'attendait pas à cette réponse. Mourir? Non. Il ne voulait pas mourir. Mais alors comment faire pour regagner son corps ?
    - Mélusine, je suis Spyke.
       Elle ne comprit pas tout de suite. Elle devait sûrement se poser une tonne de questions comme "C'est une blague ?" ou "Quand est-ce qu'on mange ?". Mais lorsque la jeune Sage l'observa avec une mine déconfite, Spyke sut qu'elle se sentait coupable.
    - Y a-t-il un moyen de revenir en arrière ?
    - Euh... je... Oui, il faut attendre... un certain temps. Une heure ou bien deux...
       Spyke était soulagé. Même si Neoplast semblait extrêmement puissant, il ne quitterait pour rien au monde son corps. Pourtant, il aurait pu se débarrasser de tous ses problèmes, mais ça ne l'intéressait pas. Ce qu'il voulait, outre la vengeance, c'était de retrouver sa place, de se racheter. S'il avait fini emprisonné, ce n'était pas de sa faute après tout. Mais il était inutile de se morfondre en cet instant. Ils devaient trouver un moyen de sortir. Spyke se rappela la mise en garde de Neoplast au sujet des gardes devant la porte. Ils ne pouvaient peut-être pas les combattre avant, mais maintenant qu'ils avaient retrouvé leurs affaires, ils pouvaient peut-être se confronter à eux. Mélusine était d'accord avec lui et avait déjà fait apparaître sa faux. Imposante et aussi rouge que les cheveux du Cotorl, la lame ressemblait à une aile sanglante embrochée sur un pique écarlate. Spyke ne voulait surtout pas savoir où elle l'avait trouvée. Un arme comme celle-ci semblait... démoniaque.
    - Dis, au lieu de reluquer ma faux, tu pourrais peut-être te préparer !
    - Sauf que... j'arrive pas à faire venir mon épée.
       Et c'était vrai. Il avait beau l'appeler de toutes ses forces avec son esprit, la main droite le plus haut possible, elle ne daignait bouger. Mais la sage lui expliqua que s'il était dans le corps de Neoplast, il possédait maintenant SES capacités. Il aurait pourtant dû s'en douter vu qu'il n'avait plus besoin de dormir. Spyke ferma les yeux et essaya de faire apparaître un éclair dans sa main. Ça ne devait pas être aussi difficile que de l'énergie pure. Bon, ça faisait longtemps qu'il n'en avait pas fait apparaître, mais ça ne s'oublie pas. De fait, une boule d'électricité se forma au creux de sa paume, qu'il modela pour représenter une forme crépitante et lumineuse de son énorme épée. Les yeux toujours fermés, il remarqua deux sphères lumineuses juste derrière la porte.
       Ce sont eux les gardiens ?
       Pourquoi Neo en avait-il eu peur ? En se tournant vers la jeune fille, il vit qu'elle aussi n'était plus qu'une silhouette lumineuse, mais moins éblouissante. Il aurait bien voulu voir son corps pour mesurer la sienne, mais alors qu'il faisait glisser le bras du dormeur de son épaule, Mélusine ouvrit la porte. Ils étaient à la merci des deux gardiens. Spyke s'empressa d'ouvrir les yeux et aperçut leur vraie forme. On aurait dit deux sphères de verre entourées de gros nuages grisâtres. Pas d'œil, pas de bouche, pas de membres. C'étaient plus des objets enchantées que des êtres vivants. Si bien qu'elles les attaquèrent dès la porte entrouverte, sans paraître étonnées de voir trois intrus dans la salle dont elles gardaient la porte. D'ailleurs, elles ne semblaient même pas ressentir la douleur, car lorsqu'ils les frappèrent, aucune d'elles ne recula.
       Tandis que Mélusine assénait des coups de faux à la boule qu'elle affrontait, Spyke utilisait sa lame électrique pour venir à bout des assauts de son adversaire. Dès que l'arme de la jeune Sage touchait l'un des nuages, la sphère devenait bleue et Mélusine était projetée en arrière. Mais non seulement l'épée de Spyke traversait les nuages, mais en plus, elle commençait à briser l'objet, qui prenait peu à peu une teinte mélangeant vert et violet. Les yeux fermés, activant la vision magique de Neoplast, l'Ellecs parvint à trouver la brèche d'où s'échappaient la fumée l'entourant. En effet, si elle tournait dans tous les sens, c'était pour permettre aux nuages de la recouvrir entièrement. Mais ce petit orifice était aussi un point faible. En un coup bien placé, l'éclair de Spyke entra en contact avec le trou et, faisant entrer un arc électrique qu'il dilata une fois à l'intérieur, la sphère explosa, répandant de la poussière dans tout le couloir. Il répéta l'opération sur celui que Mélusine attaquait et obtint le même résultat. Alors, il aida la jeune fille affaiblie d'avoir tant de fois était repoussée et respira un grand coup. La poussière s'infiltra dans ses poumons et le fit tousser. Au goût de celle-ci, qui n'était nullement âpre mais acide, il comprit qu'ils devaient s'enfuir d'ici, avant que le nuage de gaz ait envahi toutes les salles.
       Les boules étaient remplies de poison.

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